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LE PRESIDENT FRANÇAIS EN VISITE MERCREDI A ALGER POUR LA PROMOTION DE LA « RELATION D’EXCEPTION »

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Le président français, Emmanuel Macron, effectuera mercredi une visite d’amitié et de travail en Algérie, afin de donner un nouvel élan à la coopération économique algéro-française qui traduirait la volonté partagée par les deux Etats et maintes fois exprimée pour la promotion de « relations fortes » et parvenir, à terme, à bâtir « une relation d’exception ».

La visite de M. Macron, qui s’inscrit dans le cadre du partenariat d’exception que les deux pays sont attelés à bâtir sera une occasion pour les deux parties, notamment dans les entretiens entre les deux chefs de l’Etat, d’explorer de « nouvelles voies pour renforcer la coopération et le partenariat et de procéder à une concertation sur des questions régionales et internationales d’intérêt commun ».

Le président français, qui sera accompagné du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, et du ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin, aura à s’exprimer sur la coopération  bilatérale dans les domaines politique et socio-économiques, les questions internationales et régionales notamment la Libye, le Mali et le Sahel et aussi sur la question mémorielle.

Dans le registre de la coopération bilatérale, il est attendu à ce que la visite de Macron, la première depuis son accession à la magistrature suprême, ouvre de nouvelles perspectives de partenariat touchant divers domaines d’activité, un partenariat déjà renforcé à la faveur des accords signés récemment à l’occasion de la 4ème session du Comité mixte économique mixte franco-algérien (COMEFA).

M. Macron avait fait part lors de sa visite à Alger en février dernier en tant que candidat à la présidence française, de sa volonté de porter « une vision d’avenir » au partenariat entre l’Algérie et la France ».

« Ma volonté est de porter une vision ouverte, dynamique et d’avenir pour donner plus de densité au partenariat entre l’Algérie et la France », avait-il déclaré, relevant que les relations entre les deux pays se sont améliorées au cours de ces deux dernières années, notamment après 2012 suite à la visite effectuée en Algérie par le président français, François Hollande, formulant, par la même occasion, le souhait de « renforcer les relations consulaires, scientifiques, culturelles et linguistiques entre les deux pays pour former une élite sur le plan académique ».

Sur le plan humain, il avait estimé que la communauté algérienne établie en France, représentait « un pont vivant entre les deux pays » et incarnait « une mémoire commune », faisant aussi part de sa volonté de « renforcer et  poursuivre la réconciliation des mémoires, entamée ces dernières années ».

A propos de la question mémorielle, M. Macron avait qualifié, pendant sa campagne pour la présidentielle, la colonisation de l’Algérie par la France de « crime contre l’humanité ».

Dans son message de félicitations à M. Macron après son élection, le président Abdelaziz Bouteflika avait salué une « attitude pionnière », qui place le nouveau chef de l’Etat français dans « la position-clé de protagoniste, convaincu et convainquant, du parachèvement d’une réconciliation authentique entre nos deux pays ».

Le président Bouteflika avait, également, évoqué « l’ouverture de nouveaux horizons porteurs de la promesse d’une mémoire résolument assumée dans sa vérité et son intégrité et d’une amitié véritablement arrivée à la maturité ainsi que d’intérêts avantageusement équilibrés ».

A propos des questions régionales, la visite de Macron en Algérie offre une opportunité aux deux pays de « renforcer » leur partenariat sur le plan diplomatique et sécuritaire dans la mesure où Alger et Paris ont eu  particulièrement à oeuvrer ces dernières années en faveur de solutions de nature à restaurer la paix et la stabilité dans certains pays de la région notamment en Libye et au Mali ainsi que la question relative à la lutte contre le terrorisme.

A Paris, la visite du président français à Alger, qui sera accompagné par près d’une soixantaine de journalistes représentant l’ensemble de la presse française, a été qualifiée lundi « d’importante » par l’Elysée. Pour la  présidence française, le séjour de Macron à Alger constituera une nouvelle halte dans les relations entre Alger et Paris « appelées à se développer davantage ».

Elle intervient, d’une part, dans le sillage de la signature de plusieurs accords de coopération économique entre les deux pays à l’occasion de la tenue à Alger au mois de novembre dernier de la 4ème session du COMEFA et,  d’autre part, à la veille de la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau (CIHN) prévu jeudi à Paris, sous la co-présidence des Premiers ministres des deux pays.

« La présente session du COMEFA constitue une étape importante pour la préparation du CIHN (…) et la prochaine visite qu’effectuera en Algérie le président français Emmanuel Macron », avait souligné au mois de novembre dernier le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel à l’ouverture des travaux du COMEFA.

Relevant, à cette occasion, que « la présente session se tient à un moment où les relations d’ensemble et la coopération économique entre l’Algérie et la France sont substantiellement développées et étoffées », assises sur un socle solide d’intérêt mutuel et orientées vers un avenir appelé à donner lieu à une coopération encore étroite entre les deux pays, M. Messahel a souligné le « caractère stratégique » de cette coopération, avec l’ambition  commune de parvenir, à terme, à l’édification d’une relation d’exception entre les deux pays.

M. Messahel a rappelé, dans ce sens, l’attachement du président Bouteflika et son homologue français pour la promotion de relations fortes entre les deux pays et les deux peuples dans toute leur dimension, notamment humaine et mémorielle.

Il a souligné, à cet égard, la décision des deux pays, il y a cinq ans, de mettre sur pied le COMEFA a appelé à être « un forum d’évaluation, d’impulsion et d’orientation des relations économiques bilatérales » par le biais de la création de partenariats et de joint-ventures générateurs d’investissements et susceptibles de contribuer efficacement à l’élargissement des bases du tissu industriel en Algérie.

SOURCE/APS