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M. ABDELKADER MESSAHEL PREND PART A COPENHAGUE AUX TRAVAUX DE LA RÉUNION MINISTÉRIELLE AFRIQUE-PAYS NORDIQUES

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Le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, a souligné l’engagement de l’Algérie en faveur de la paix et de la sécurité en Afrique et au-delà, lors des travaux de la Conférence ministérielle Afrique-Pays Nordiques qui se sont déroulés   jeudi dans la capitale danoise Copenhague.

Invité à introduire, au nom de la partie africaine, le débat sur les questions de paix et de sécurité, M. Messahel a souligné que « le contexte d’adversité auquel fait face notre continent est porteur de menaces pour les efforts louables que les pays africains déploient pour sortir du sous-développement, éradiquer la pauvreté, soutenir les dynamiques de croissance enclenchées avec succès dans un nombre croissant de pays ».

Il a indiqué que « ces menaces sont essentiellement constituées des fléaux du terrorisme, de la progression du phénomène de radicalisation, des conflits armés, de la migration irrégulière, du crime organisé transnational, ainsi que des changements climatiques ».

Le ministre a mis en exergue les efforts que déploie l’Afrique pour affronter ces défis en comptant d’abord sur ses propres ressources et capacités mais également en faisant appel à la coopération régionale et internationale, et à la solidarité de la communauté internationale au nom du principe de l’indivisibilité de la sécurité.

Abordant en détail les principales problématiques de paix et de sécurité, M. Messahel a mis en garde contre le redéploiement du phénomène terroriste vers l’Afrique, notamment au Sahel et ses espaces périphériques, en raison de la défaite de DAECH en Syrie et en Irak, tout en relevant les difficultés que cela pose à l’Algérie et à la région de l’Afrique du Nord, comme au reste du monde.

Il a, dans ce cadre, ajouté que « l’Algérie qui a vaincu le terrorisme mais combat toujours ses résidus, maintient un haut niveau de vigilance sur son territoire et sur ses frontières, partage son expérience et développe une dense coopération et collaboration sécuritaire avec les pays de son voisinage immédiat ainsi qu’aux plans bilatéral, régional et international ».

« C’est dans ce cadre que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a été désigné par ses pairs africains en tant que Coordonnateur de l’Union africaine pour la Prévention et la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent », a rappelé le ministre.

Il a, par ailleurs, indiqué que cette menace du terrorisme est aggravée par une connexion de plus en plus importante avec d’autres fléaux du crime organisé ainsi que par l’expansion du phénomène de la radicalisation et de l’utilisation d’internet, notamment les réseaux sociaux, les plateformes cryptées et le Darknet, à des fins de propagande et du recrutement.

Abordant les situations des conflits et de crises en Afrique, le ministre des Affaires étrangères a réitéré la position constante de l’Algérie en faveur de solutions politiques basées sur le dialogue et la réconciliation nationale.

Il s’est félicité, à cet égard, des avancées enregistrées dans la mise en œuvre de l’Accord de paix au Mali grâce à une Confiance de plus en plus affichée entre les parties maliennes et leur appropriation du processus de paix, tel que constaté par la rencontre de Bamako à laquelle le M. Messahel a pris part en sa qualité de Président du Comité de suivi (CSA) avec le Secrétaire Général de l’ONU, Antonio Guterres.

Quant à la question de la migration qui a figuré parmi les points de discussion de cette Conférence, M. Messahel a indiqué que l’Algérie qui a été un pays pourvoyeur de migrants, puis un pays de transition, est devenu aujourd’hui un pays de destination. C’est pour cela, a-t-il ajouté, qu’elle travaille avec les pays d’origine de ces migrants au rapatriement de ceux-ci dans le respect de leur dignité et de leurs droits humains conformément aux conventions internationales en la matière.

Cette introduction liminaire a donné lieu à un débat riche et intense sur les voies et moyens pour les pays africains et leurs partenaires nordiques à même de leur permettre de faire face, collectivement et dans le cadre d’une coopération fructueuse, à ces défis qui menacent la stabilité des États.
Par ailleurs et en marge de la Conférence  ministérielle Afrique-pays Nordiques, le ministre des Affaires étrangères s’est entretenu avec son homologue danois, Anders  Samuelsen. L’entretien a porté sur « les relations bilatérales et les voies et moyens du renforcement de la coopération entre les deux pays », précise la même source, soulignant que les deux ministres se sont « félicités », à cet égard, « des résultats de la dernière session de la Commission mixte algéro-danoise tenue en mars dernier à Alger et qui a été couronnée par la mise en place d’un Forum d’Affaires et la conclusion d’Accords bilatéraux de coopération notamment dans le domaine de l’industrie pharmaceutique ».

Ils ont, dans le même temps, exprimé leur engagement à « poursuivre leurs efforts pour la mise en œuvre de toutes actions communes arrêtées à cette occasion ». Les deux parties se sont félicitées également de « la facilitation  conjointe par l’Algérie et le Danemark à New York et qui a permis

l’adoption d’une résolution importante à l’Assemblée générale de l’ONU sur la réforme du système des Nations unies pour le développement, marquant le début d’une nouvelle ère dans la mise en œuvre des Objectifs du développement durable (ODD) ».

Les deux ministres ont également fait un tour d’horizon sur « les questions régionales et internationales d’intérêt commun, y compris les questions inscrites à l’ordre du jour de la Conférence de Copenhague notamment la  promotion de la paix et de la sécurité, le commerce et l’investissement et  la promotion des jeunes et l’exploitation du dividende démographique ». Le ministre danois M. Anders Samuelsen a invité le ministre des Affaires étrangères à effectuer une visite officielle au Danemark. M. Messahel a  accepté cette invitation dont la date sera arrêtée d’un commun accord. A noter que l’entretien s’est déroulé en présence des Ambassadeurs des  deux pays.

SOURCE/MAE