République Algérienne Démocratique et Populaire

Ambassade d'Algérie en France

Economie

Aperçu général de l’économie algérienne

L’économie algérienne a renoué avec des indicateurs macro-économiques stables et performants permettant depuis 1999 un retour graduel à la croissance économique.

Le rétablissement de ces équilibres (balance commerciale excédentaire, taux d’inflation et déficit budgétaire maîtrisés, taux d’intérêt attractif à l’investissement) a permis d’engager dès cette date un processus de réformes structurelles dans nombre de secteurs d’activité (poste et télécommunications, transports, énergie, tourisme,…etc.) ; les résultats de ces réformes ayant été à maintes reprises salués par les institutions financières multilatérales (Banque Mondiale et Fonds Monétaire International).

La transition de l’économie algérienne vers une économie de marché a été également marquée par un désengagement progressif de l’État de la sphère économique, particulièrement, de la sphère commerciale, et ce, depuis le début des années 1990. En matière commerciale, cette ouverture a été consacrée par l’ordonnance n°03-04 du 19 juillet 2003 relative aux règles générales applicables aux opérations d’importation et d’exportation de marchandises, a permis une libéralisation accrue des échanges.

Parallèlement, l’Algérie s’est engagée dans un processus d’intégration de son économie au sein de l’économie mondiale. Dans ce cadre, notre pays a signé un accord d’association avec l’Union Européenne, entré en vigueur depuis le 1er septembre 2005, tout comme il a adhéré à la zone arabe de libre échange en novembre 2008. L’Algérie est également en phase avancée dans les négociations en vue de son accession à l’Organisation Mondiale du Commerce.

A la faveur d’un retour à la croissance de l’économie algérienne durant la dernière décennie, le PIB de l’Algérie est passé de 54,2 milliard de $ US en 2000 à 168,8 milliards de dollars en 2011. Le PIB par habitant a presque triplé entre 1999 et 2011, passant de 1.623 dollars par habitant en 1999 à  4. 798 milliards de dollars US en 2011.

L’accroissement des revenus pétroliers au cours des cinq dernières années a permis à l’Algérie d’accumuler des réserves de change qui ont atteint 182,22 milliards de dollars en 2011 contre 162,22 mds de dollars en 2010. Les autorités algériennes ont opté, par ailleurs, pour une politique de désendettement en procédant au remboursement anticipé de la dette extérieure au terme duquel, la dette extérieure est passée de 28 milliards de dollars US en 1999 à 4,40 milliards en 2011.

En accompagnement à ces réformes, un programme d’équipement public a été lancé en 2001. Intitulé Programme de Soutien à la Relance Économique (PSRE), ce programme a permis de soutenir la croissance à court terme, tout comme il a contribué à la consolidation des infrastructures, à l’encouragement de l’investissement et l’amélioration des conditions de vie de la population.

Le PSRE a été relayé par un programme quinquennal intitulé Programme Complémentaire de Soutien à la Croissance Économique (PCSCE) comprenant cinq volets : l’amélioration des conditions de vie, le développement des infrastructures, le soutien à la croissance économique, la modernisation du service public et la promotion des technologies de l’information et de la communication.

Pour le quinquennat 2010-2014 un vaste programme d’investissement public, doté d’une enveloppe de l’équivalent de 286 milliards de dollars,  devrait permettre la création de 3 millions d’emplois, la construction de 1 million de logements et la création de quelques 200.000 Petites et Moyennes Entreprises en sus de la poursuite de l’effort de modernisation des infrastructures et équipements publics.

A ces programmes nationaux se greffent des programmes de  développement locaux pour les régions nécessitant un rattrapage en matière de développement, à savoir les régions des hauts plateaux et du Sud qui bénéficient de fonds de soutien alimentés par une quotité prélevée sur les produits de la fiscalité pétrolière.

Indicateurs économiques

Superficie 2 381 741 Km²

Population

37 900 000 habitants (estimation Janvier 2013).

Espérance de vie

74,9 ans pour les hommes et 76,6 ans pour les femmes

Taux de scolarisation

97 %

Villes principales

Alger – Oran – Constantine – Annaba

PIB en 2011 exprimé en dollars

168,8 milliards de dollars $   (source banque mondiale)

PIB par habitant en 2011

4798 milliards de dollars $   (source banque mondiale)

Taux de croissance en 2011

3,7 %

Taux de croissance
hors hydrocarbures

5,3 %

Taux de chômage en 2011

10%

Taux d´inflation en 2011

4,5%
Commerce extérieur de l´Algérie
pour l´année 2011
119,84 milliards de dollars (source CNIS)

Exportations

73,39 milliards de dollars (source CNIS)

Importations

46,45 milliards de dollars  (source CNIS)

balance commerciale

26,93  milliards de dollars (source CNIS)

Principaux clients de l’Algérie
en 2011 (source : CINIS)

États-Unis   15,24 milliards de dollars $
Italie              9,88 milliards de dollars $
Espagne       7,18 milliards de dollars $
La France     6,61 milliards de dollars $

Principaux fournisseurs de l´Algérie
en 2011

France           7,03 milliards de dollars (source CNIS)
Italie              4,61 milliards de dollars (source CNIS)
Chine             4,58 milliards de dollars (source CNIS)
Espagne        3,32   milliards de dollars (source CNIS)

Montant des investissements  directs étrangers pour l’année 2011

1 milliard de dollars

Réserves de changes (2011)

182,22 milliards de dollars

Dette extérieure (2011)

2,2% du PIB

Relations économiques bilatérales

Sur le plan institutionnel, la coopération économique algéro-française s’appuie sur deux Accord : le premier le mémorandum de partenariat économique et financier signé à Alger le 11 décembre 2006. Cet Accord vise à accompagner le processus de réformes économiques et financières engagées en Algérie à travers des actions d’assistance technique et de formation en faveur des cadres algériens, la promotion des échanges et  des investissements ainsi que le développement  des filières industrielles (automobile, agroalimentaire et pharmacie…).

Le deuxième Accord,  le mémorandum algéro-français de coopération financière, a été signé à Alger le 21 juin 2008, à l’occasion de la visite en Algérie du Premier Ministre français M. François FILLON.  Cet accord vise à renforcer la coopération institutionnelle et la modernisation des administrations économiques et financières à travers, notamment, un appui aux administrations fiscale et douanière, à la reforme budgétaire, à l’inspection générale des finances, à la Direction Générale de la Comptabilité, au Cadastre, au Commissariat Général à la Planification et à la Prospective et à l’Office National des Statistiques. Il prévoit aussi l’appui à la création, en Algérie, d’écoles nationales des douanes et du trésor ainsi qu’une école dans les métiers des assurances.

La visite en Algérie en juin 2009 de M. Eric WOERTH, ancien Ministre français du budget, des comptes publics et de la fonction publique a permis de renforcer la coopération institutionnelle économique avec la signature d’un accord de coopération entre les inspections générales des finances  des deux pays.

Les relations économiques bilatérales ont connu une nouvelle dynamique à la faveur de la visite en Alger en juin 2010 de M. Claude Guéant, ancien Secrétaire Général de l’Elysée, au cours de laquelle les deux parties avaient décidé la mise en place d’un mécanisme de suivi de la coopération économique bilatérale. C’est ainsi que MM. Jean-Pierre Raffarin, ancien Premier ministre français et  Mohamed Benmeradi, Ministre de l’industrie, de la PME et de la promotion des investissements, ont été chargés du suivi de la mise en œuvre des projets d’investissements français en Algérie. Devant initialement se terminer au premier semestre de 2011, cette mission a été prorogée, suite à l’accord des deux parties lors de la visite en Algérie du Ministre français des Affaires étrangères, en juin 2011.

Dans le cadre de cette mission, M. Raffarin a effectué quatre  déplacements à Alger, respectivement, le 24 novembre 2010, les 20 et 21 février 2011, les 30 et 31 mai 2011 (à l’occasion de l’organisation à Alger  du Forum de partenariat entre les PME algériennes et françaises) et les 1er et 2 février 2012. De son coté,  M. Benmeradi s’est déplacé à Paris, les 20 et 21 avril 2011. Ces rencontres ont permis la finalisation de plusieurs  projets d’investissement, comme ceux:

  • du Metro d’Alger dont la réception a eu le 1er novembre 2011.
  • de Cristal Union avec le groupe privé algérien Labelle dans le domaine du sucre.
  • du tramway entre Alstom et la société algérienne Ferrovial.
  • de  Saint-Gobain qui concerne l’emballage alimentaire suite à la reprise par le groupe français des verreries d’Oran et de Tébessa.
  • de Sanofi-Aventis dans le domaine du médicament.
  • de Lafarge dans le domaine du ciment.

D’autres projets sont en cours de négociation : il s’agit de celui relatif à la construction d’une usine par Renault et celui relatif au partenariat entre Sonatrach et Total.

En matière de coopération agricole, il y a lieu de citer la conclusion, en mai 2011, d’un contrat entre l’institut algérien des techniques d’élevage et le groupe français Bretagne international pour développer la filière lait en Algérie. Ce contrat s’ajoute à la convention de coopération dans le domaine de la recherche agronomique et forestière, signée, en 2007, entre l’institut National de la Recherche Agronomique Algérien et Institut National de la Recherche Forestière et l’Institut National de la Recherche Agronomique, d’une part, et le Centre français de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement, d’autre part.

Dans le domaine de l’énergie, quatre accords ont été signés. Il s’agit:

  • de l’accord algéro-Français de partenariat énergétique pour renforcer la coopération entre les administrations et les entreprises du secteur dans les deux pays.
  • de l’accord portant renouvellement du protocole d’accord signé en 2003, entre l’Agence de promotion et de        rationalisation de l’énergie (APRUE), côté algérien, et l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) côté français.
  • de l’accord commercial entre SONATRACH et Gaz de France portant sur la vente par la SONATRACH, sur 20 ans, d’un volume de 1 milliard de m3 de gaz par an à Gaz de France (GDF).
  • De l’accord permettant la réservation par SONATRACH d’une capacité de regazéification pour un volume de 1 milliard de m3 de gaz sur le terminal de Montoir en Bretagne.

Outre ces projets d’investissement, il y a lieu de noter l’agrément accordé, en février 2011, à la Chambre de Commerce et d’Industrie algéro-française  (CCIAF) ainsi que l’accord de coopération signé, en mai 2011, entre Ubifrance et l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur (ALGEX).

En ce qui concerne les échanges commerciaux, il  y a lieu de relever qu’en 2011,  la France demeure le premier fournisseur de l’Algérie avec 7,03 milliards de dollars et son quatrième client avec 6,61 milliards de dollars.